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yesyesjokari
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1 février 2012

MOMIX DE PROX ET FELICIE ARTAUD

L’équipe des ados de MOMIX DE PROXIMITÉ a eu la chance de partager
quelques heures avec Félicie ARTAUD, metteuse en scène du « VOYAGE EGARE
», spectacle sensible et singulier, écrit et interprété par Aurélie NAMUR.
Pendant 2 heures, les participants ont retravaillé l’une des premières
scènes du spectacle, celle de la « pierre précieuse » qui marque la
rencontre entre l’aventurière conteuse et « Moises », un indien Shuar
dont elle fait la rencontre à l’orée de son voyage. Il s’agissait pour
eux de relire cette séquence tout en réinventant et en variant les
opportunités de mises en scènes, ce qui constitua un défi très
intéressant à relever.

L’équipe s’appliqua ensuite à rédiger sa propre critique du spectacle :


LE VOYAGE EGARE
Écrit et interprété par Aurélie NAMUR

Aurélie NAMUR est l’unique héroïne de cette pièce. C’est à travers elle
que transitent tous les personnages à qui elle donne vie. Le spectacle
est une sorte de monologue à plusieurs voix. Aurélie nous raconte son
périple en Amazonie et incarne tous les interlocuteurs rencontrés.
Mais ce qui devait ressembler à un rêve est devenu, pour elle, un
véritable cauchemar.
C’est un spectacle que nous avons trouvé intéressant et en même temps
intrigant. Les choses semblent mystérieuses. Il faut savoir que ce fut
une aventure vraiment risquée pour elle, car la pièce est
essentiellement autobiographique. Aurélie a vraiment failli mourir en
s’engageant dans cette jungle. Le choc des cultures, comme on dit, a été
plutôt violent. En effet, après avoir été accueillie par « Moises » et
les Shuars, elle est mise en accusation par d’autres indiens, qui lui
reprochent d’avoir du sang sur les mains et de vouloir empoisonner leur
peuple, comme de nombreux « blancs » européens l’ont fait dans
l’histoire des conquêtes américaines.
Les décors sont minimalistes. Des cordes se déplient puis tombent sur la
scène. Surgissent également une sorte de drap blanc, et un costume que
la comédienne endosse par moments. Celui-ci la transforme instantanément
en pantin bouffon. Il évoque ironiquement le personnage de «
Jean-Jacques », c’est à dire du philosophe Rousseau, à qui l’on prête
l’idée que le « sauvage » est un homme bon et libre, qui vit en osmose
avec la nature, tandis que l’homme occidental est perverti par la
civilisation qui l’entoure.
La lumière joue un rôle très important dans la scénographie. Le vert de
la jungle semble écrasant, et les raies de lumière ont du mal à percer.
Quant au rouge, il évoque aussi bien la peur que la maladie.
Au final, « LE VOYAGE EGARE » est un spectacle qu’il faut aller voir
pour son humanité et sa sensibilité, même s’il y a des moments
difficiles à comprendre, en raison du va-et-vient entre rêve et réalité.

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